45. Une partie de mon métier d'aide soignant.
Vendredi 31/12/10 à 13:10
C'est la première fois que je vois une personne partir devant mes yeux. Un bâillement et plus rien. C'est la première fois également que je fais la toilette à un défunt. Ca m'a impressionné énormément. Surtout que lors de cette toilette mortuaire qu'on a fait en binôme avec une collègue, il nous est arrivé pleins d'anecdotes qui m'ont fait très peur. Le changement de couleur est impressionnant. Je pense que je m'en souviendrais de cette première toilette. Mais ça n'empêche pas de toujours aimer à 200% mon métier d'aide soignant en institution pour personnes âgées dépendantes.
Classé dans : Le travail c'est la santé
6. Une situation difficile à gérer.
Dimanche 18/7/10 à 22:07
Tout d'abord, un petit rappel : je suis aide soignant dans une structure médico social pour personnes âgés - autrement dit en simplifiant, une maison de retraite. J'ai travaillé ce week end, mon dernier jour est demain puis je suis en repos pour deux jours.
Tout ça pour vous dire que ce soir, je prends un plateau repas, je me dirige dans la chambre d'un résident que l'on va appeler M. (j'aime bien). J'installe tout comme il faut, pose le plateau sur un adaptable (table à roulettes), et pose mes fesses sur une chaise, à côté du lit. M. n'arrive plus à parler, ne communique plus vraiment en partie à cause de sa maladie. Je commence tranquillement à lui donner à manger. Quand j'arrive à la fin du repas et que je lui donne son eau gélifiée (pour les résidents qui ont des problèmes de déglutition afin d'éviter les fausses routes). Et là M. me regarde fixement, avec ses magnifiques yeux bleus azur. Quelques secondes plus tard, je vois quelques larmes couler le long de son œil, jusqu'à l'extrémité pour finir leur chemin sur sa joue. Le repas se termine. Je range tout et sors de la chambre en lui souhaitant une agréable soirée, même si je sais pertinemment que sa soirée ne sera pas forcément agréable...
Une heure plus tard, toute l'équipe se réunit. Je décide de lever ce sujet. En effet, je n'ai pas été le seul à ressentir ce mal-être, cette incompréhension, ce sentiment d'être incapable et de ne rien pouvoir faire pour lui. Continuer à passer du moment auprès de lui me semble le mieux.
Tout ça pour vous dire que ce soir, je prends un plateau repas, je me dirige dans la chambre d'un résident que l'on va appeler M. (j'aime bien). J'installe tout comme il faut, pose le plateau sur un adaptable (table à roulettes), et pose mes fesses sur une chaise, à côté du lit. M. n'arrive plus à parler, ne communique plus vraiment en partie à cause de sa maladie. Je commence tranquillement à lui donner à manger. Quand j'arrive à la fin du repas et que je lui donne son eau gélifiée (pour les résidents qui ont des problèmes de déglutition afin d'éviter les fausses routes). Et là M. me regarde fixement, avec ses magnifiques yeux bleus azur. Quelques secondes plus tard, je vois quelques larmes couler le long de son œil, jusqu'à l'extrémité pour finir leur chemin sur sa joue. Le repas se termine. Je range tout et sors de la chambre en lui souhaitant une agréable soirée, même si je sais pertinemment que sa soirée ne sera pas forcément agréable...
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